Le dimanche,
Le dimanche,
J’ai mes petites habitudes,
j’aime pas trop qu’on me dérange,
même si c’est la solitude,
Qui s’installe le dimanche.
Le dimanche arrivant,
Les souvenirs d’antan,
Me reviennent comme un coup de tonnerre,
La venue des enfants,
Les petits et les grands,
Me reviennent comme si c’était hier.
On buvait l’apéro,
On prenait des photos,
Que je classais dans un bel album,
On parlait de la vie,
De la petite qui arrive,
J’me souviens lui tricotant une robe.
Quand arrivait le soir,
Chacun reprenait sa veste,
Après un café bien noir,
Et un tupéroire pleins de restes.
On s’embrassait bien fort,
Aujourd’hui les dimanches,
Sont remplis de silence,
Mon mari est parti,
Les petits ont leurs vies,
Bien sur ils reviennent,
Mais beaucoup moins souvent,
Car bientôt les dimanches,
Se passeront chez eux.
Ils cuirons le poulet et couperons les frites,
Nettoierons le gilet que tachera la petite,
Prendrons de belles photos et rirons de plaisirs,
Ils feront du café, pour ne pas s’endormir,
Et le partage des restes, avant de partir.
La vie est ainsi faite,
C’est le roulement des rôles,
Accepter de vieillir, s’est accepter de vivre.
J’ai mes petites habitudes,
j’aime pas trop qu’on me dérange,
même si c’est la solitude,
Qui s’installe le dimanche.
Drouart Fabien 26/06/06